ANGUILLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1165 ichtyol. (
Chr. de Troyes,
G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1000 : Et mes
anguilles escorchier?);
b) proverbialement et fig. 1563
il y a anguille sous roche « il se trame quelque intrigue » (
Belleau,
Reconnue [1578], II, 4 ds
Gdf. Compl.); 1690
il s'échappe comme une anguille « il disparaît sans qu'on puisse le retenir, il se défile » (
Fur.);
c) p. anal. sert à dénommer d'autres animaux 1548
anguille de bois « couleuvre » (
Rabelais,
Quart Livre, 60 ds
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 482) dite aussi
anguille des haies (1611,
Cotgr.); 1751
anguille de sable « poisson de mer » (
Encyclop. t. 1).
Empr. au lat.
anguilla (dimin. de
anguis « serpent ») « anguille » (
Pline,
Nat., 9, 73 ds
TLL s.v., 50, 55); au Moy. Âge, les rimes assurent une prononc.
-ile (voir T.-L.) et le
l ne s'est mouillé définitivement qu'aux
xvieet
xviies.