ANGLAIS, AISE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 2
emoitié
xiies. adj. (
Vie de S. Gilles, 1648 ds
Gdf. Compl. : N'unt pas vestu burels
engleis);
2. fin
xves. subst. masc. « créancier » (G. Cretin,
ibid. : Marchands taquins, usuriers incredules, Pour recongnoistre, ou nier mes cedules, Me feirent hier adjourner et citer, Et aujourd'hui je fais solliciter Tous mes
Angloys, pour les restes parfaire, Et le payement entier leur satisfaire);
3. 1713 subst. masc. « cheval d'une race formée en Angleterre, par le perfectionnement de la race arabe » (
Hamilton,
Mémoires du Comte de Grammont, 84 d'apr.
DG : Il montait un
anglais fort vite);
4. 1788 subst. fém. « écriture cursive » (
Journal de Paris, 20 déc., p. 1521 ds
Barb. Infl. 1923 : Différents alphabets en grosse bâtarde, mineure et ronde, grosse, coulée, grande expédition,
angloise, majeure bâtarde et coulée, &c.);
5. 1829 subst. fém. plur.
anglaises (
Journ. des dames, 31 juill., p. 330 cité par Greimas ds
Fr. mod., t. 20, 1952, p. 298 : Beaucoup de femmes portaient de ces tire-bouchons qu'on nomme des
anglaises);
6. 2
emoitié
xixes. loc. adv.
à l'anglaise (partir, s'en aller, filer) « (s'en aller) sans prendre congé » (
Lar. 19eSuppl. 1890 :
Anglaise. −
à l'anglaise, ... Discrètement, sans faire de bruit : S'en aller
à l'anglaise. Quand on se tue, on ne prend pas de confident; on file de ce monde discrètement,
à l'anglaise [Fr. Sarcey, 1827-1899]).
Dér. de
Angles, nom du peuple germ. primitivement établi dans la presqu'île du Jutland au nord des Saxons et qui au
ves. envahit le nord et le centre de la Grande-Bretagne; suff.
-ais*.