ANDROGYNE, subst. et adj.
Étymol. ET HIST.
I.− Adj. xives. d'un inanimé « qui possède les deux sexes » c.-à-d. « composite » (
Tr. d'alch., 98 ds
Gdf. Compl. : Sçavoir cest
androgyn metal, Des metaulx le primordial); 1840 d'une pers. «
id. »
, supra ex. 7; 1845 bot. et zool. (
Besch.); 1892 archéol.,
supra.
II.− Subst. a) 1555 « individu chez lequel sont réunis les organes des deux sexes » (
P. Belon,
Nature des oyseaux, 17 ds
R. Philol. t. 43, 1931, p. 176 : Icy ne comprendrons les Hermaphrodites autrement nommez
Androgynes); 1848 fig.,
supra ex. 3;
b) 1771 bot. (
Trév. : les unes [les plantes] ont les deux sexes dans la même fleur. Vaillant les a nommées
Androgynes).
Empr. au lat.
androgynus (< gr. α
̓
ν
δ
ρ
ο
́
γ
υ
ν
ο
ς « qui participe des deux sexes »,
Platon,
Conv., 189
eds
Bailly) attesté dep.
Cicéron,
Div., I, 98 ds
TLL s.v., 37, 72;
cf. avec l'emploi fig. lat.
androgynē, surnom donné à une femme au comportement masculin,
Valère Maxime, 8, 3, 1,
ibid., 38, 4.
Androgynéité, 1860,
supra.