ANDOUILLER, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1354-1376 cynégétique « branche qui sort des perches du cerf [sans préciser de quelle branche il s'agit] » synon. de
cor (
Les livres du roy Modus et de la rayne Ratio, éd. G. Tilander, 4, 57 : Les branches qui sont es cornes du cerf sont apelées
andoulliers singulièrement, et en general sont apelées cors); attesté en ce sens dans de nombreux traités de cynégétique, voir
Tilander,
Nouv. essais de cynégétique, Lund, 1957, p. 210; sens attesté en lexicogr. dep.
Ac. 1718;
2. 1387-1391
antoillier « premier cor près de la meule du cerf » (
G. Phoebus,
La Chasse, éd. J. Lavallée ds
Tilander,
op. cit., p. 209 : Et le premier cor qui est enprès les meules s'apelle
antoillier, et le segont sur-antoillier et les autres chevilleures ou cors); sens attesté en lexicogr. dep.
Cotgr. 1611;
3. 1561 « cor du sommet du bois du cerf » synon. de
époi (
Du Fouilloux,
La Vénerie, 1884, f
o26 v
ods
Tilander,
op. cit., p. 211 : Si le Veneur voit que trois
andoilliers ayent touché à trois branches d'une hauteur, et qu'il y en ayt deux qui ayent touché plus bas, c'est signe qu'il porte paumure); en ce sens dans les traités de cynégétique jusqu'en 1900,
La Chasse mod., Larousse, p. 655 ds
Tilander,
op. cit., p. 212.
Du lat. *
ant(e)oculare (sous-entendu
cornu), « (cor) devant les yeux », étymon justifié par le fait qu'il s'agit bien à l'orig. du cor poussant juste au dessus des yeux du cerf (Bugge ds
Romania t. 4, p. 349;
Tilander,
op. cit., p. 209);
cf. du point de vue morphol. l'adj.
lat. sub-ocularis, anat. « qui est situé sous l'œil », Végèce; à rapprocher aussi de l'all.
Augensprosse «
id. ».
Antoillier >
andouiller prob. par attraction de
andouille.