ANCRE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1160-1174 mar. (
Wace,
Rou, 2
ep., 1158 ds
Gdf. Compl.); p. anal. 1616, 18 nov. archit. (
Reg. aux délibérations des consaulx d'apr.
La Grange,
Docum. relatifs à quelques monum. de Tournai, 39 ds
Gdf. Compl. : Sera tenu livrer soixante
ancres avecq clefs a deux costez qui servira pour clauwer aux sommiers du deuzieme estaige); 1534 fig.
à l'ancre « dans l'inaction, dans l'impuissance » (
Rabelais, II, 2 ds
Hug. : Toute la contree estoit
à l'ancre); 1546
ancre sacre « dernier recours, dernier refuge » (
Id., III, 7,
ibid. : En laquelle souloit comme en l'
ancre sacre constituer son dernier refuge contre tous naufraiges d'adversité).
Empr. au lat.
ancora « ancre » au sens propre dep.
Afranius,
Com., 139 ds
TLL s.v., 30, 27; emploi fig. dep.
Varron,
Rust., 17, 7, ibid., 31, 10; fig. « appui, dernier refuge » :
Ovide,
Pont., 3, 2, 6,
ibid., 31, 14.