ANCELLE, ANCILLE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. a) Mil.
xiies. relig. fig. « servante (de Dieu) » (
Livre des Psaumes, Cambridge, LXXXV, 16, Paris, Michel, 1876, p. 157 : dune ta force a tun serf, e salve le fil de ta
ancele); nombreuses attest. à propos de la Vierge Marie, d'où
b) 1544 emploi abs. pour désigner la Vierge Marie (
Marot,
Epistres, 25 ds
Hug. : Si prie à Dieu et sa tresdoulce
Ancelle, Que dans cent ans en santé excellent Vous puisse veoir);
2. 1160-1170 au propre « servante » (
Wace,
Rom. de Rou, II, 463, éd. F. Pluquet, Rouen, 1827 ds T.-L. : De Rou fu tost par France alee la nuvele Que il n'aveit merci de chaitif ne d'
ancele); qualifié de
vieilli dep.
Trév. 1752.
Empr. au lat.
ancilla « servante » attesté au sens propre dep.
Plaute (
Pers., 341 ds
TLL s.v., 27, 50 : utrum tu pro ancilla me habes an pro filia?), d'où lat. chrét. à l'emploi 1 a (
Livre des Psaumes, Cambridge,
loc. cit.).