ANALYTIQUE, adj. et subst.
Étymol. ET HIST.
A.− Subst. 1578 log. aristotélicienne, gén. au plur. « procédés du raisonnement déductif, analyse » (
La Boderie,
L'Harmonie du monde, p. 46 ds
Gdf. Compl. : La ou il [Aristote] enseigne des dernieres
analytiques ou resolutions).
B.− Adj. 1642 math. et philos. « qui suit la méthode de l'analyse, qui tient de l'analyse » (
Descartes,
Réponses 2
esObject., Méditations, Œuvres Philos., éd. F. Alquié, II, 583 : Pour moi, j'ai suivi seulement la voie
analytique dans mes Méditations, par ce qu'elle me semble être la plus vraie, et la plus propre pour enseigner); d'où les emplois partic.
a) 1751 chim. « qui procède selon l'analyse chimique » (
Encyclop. t. 1, p. 403 : Par cette voie
analytique, on peut procéder des substances composées à leurs élémens);
b) 1835 se dit d'un esprit porté à l'analyse (
Ac. : Avoir l'esprit
analytique, Posséder le genre de faculté qui fait que l'on procède facilement par la voie de l'analyse).
A le subst. est empr. au lat.
analytice, subst. fém., attesté au même sens chez Boèce (
Diff., Top., ds
TLL s.v., 16, 40) transcription du gr. α
̓
ν
α
λ
υ
τ
ι
κ
η
́ encore attesté ds un texte lat. du
ixes. (
Epistolae variorum, collectio III, 15 p. 162, 23 ds
Mittellat. W. s.v., 614, 43 : divina in omnia processio α
̓
ν
α
λ
υ
τ
ι
κ
η
́ dicitur, hoc est resolutio); B l'adj. est empr. au lat.
analyticus, attesté au premier sens dep. Boèce (
Herm., sec. 1, p. 4, 1 ds
TLL s.v., 16, 42 : priores postremosque
analyticos), qui est un empr. au gr. α
̓
ν
α
λ
υ
τ
ι
κ
ο
́
ς attesté au même sens dep. Aristote (
Morale à Nicomaque, 3, 5 ds
Bailly).
− Analyticité, 1964,
supra.