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ANALOGIE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − Un seul sens « proportion, participation, rapport », spécialisé en 3 accept. a) gramm. 1213 (Li Fet des Romains ds L. Flutre, Notes sur le vocab. des Faits des Romains ds Romania, t. 65, p. 482 : Il [César] fist .ij. livres que l'en apele Analogies [l'aut. traduit ainsi le titre d'un traité de gramm. perdu de César De Analogia, cf. Suétone, Caes., 56 et Aulu-Gelle, 19, 8, 3 ds Gaff.]); 1647 (Vaugelas, Rem. sur la lang. fr., éd. Streicher, Paris, 1934, préf. V, 1 : De tout ce discours il s'ensuit que nostre langue n'est fondée que sur l'Usage ou sur l'analogie, laquelle encore n'est dintinguée de l'Usage, que comme la copie ou l'image l'est de l'original, ou du patron sur lequel est elle formée, tellement qu'on peut trancher le mot et dire que notre langue n'est fondée que sur le seul Usage ou desja reconnû, ou que l'on peut reconnoistre par les choses qui sont connües, ce qu'on appelle analogie); b) scolast. 1428 (A. Chartier, L'Espérance ou consolation des trois vertus ds Œuvres, éd. A. du Chesne, Paris, 1617, p. 328 : Et qu'est Esperance sinon certaine attente de la beneurté future par grâce de Dieu et par prevention de saincts merites? ... Si dy que toutes noz attentes mondaines sont appellees Esperance par analogie, et par participation, en tant que leurs fins subalternes tendent en la finale et infinie fin et participent de sa bonté, de laquelle les autres fins particulières prennent leur nom et leur bien); 1548 (T. Sebillet, Art poétique françoys, éd. F. Gaiffe, p. 112 : ... souvienne toy de ce que je t'ay ja dit, qu'en toutes sortes d'épigrammes et poëmes l'autheur peut a sa phantasie asseoir lés vers symbolisans, maisque il le face avec analogie et raison); c) math. 1503 (?) 1520 (Le Guidon en françoys, éd. J. Falcon et S. Champier, Lyon, 1520, foXCI b : Il est à noter que la cause pour laquelle les maladies font plus grande affliction en une heure qu'en l'autre et en un temps qu'en l'aultre c'est l'analogie, propriété occulte et forme spécifique des humeurs faisant les dites maladies [analogie signifie ici « proportion des 4 éléments constitutifs des 4 humeurs »]); 1751 (Encyclop. t. 1 : Analogie en Mathématique, est la même chose que proportion, ou égalité de rapport); cf. aussi Lar. 19e: Dans les mathématiques, analogie est synonyme de proportion. Empr. au lat. analogia « rapport, conformité » sens gén. et terme de gramm. (Varron, Ling., 10, 74 ds TLL s.v., 16, 6 : analogia est verborum similium declinatio similis non repugnante consuetudine communi); au sens de la philos. thomiste (St Thomas d'Aquin, Somme théol., I, 13, 5 c ds L. Schütz, Thomas-Lexikon, Stuttgart, 1958 [fac. sim. de l'éd. de 1895], p. 48 : ratione similitudinis analogiae principiatorum ad suum principium). Le lat. est lui-même empr. au gr. α ̓ ν α λ ο γ ι ́ α, d'abord « proportion mathématique » (Platon, Tim., 31 c ds Bailly), puis par affaiblissement, sens gén. « correspondance » (Id., Pol., 257 b, ibid.).