ANAGLYPHE, ANAGLYPTE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1495
anaglife « ouvrage en relief » (
J. de Vignay,
Mireoir Historial, 3, 77 ds
Quem. t. 1 1959 : Et a la joincture des tables ilz firent
anaglifes), attest. isolée; 1771 (
Trév. :
Anaglyphe ou
Anaglypte);
2. 1751 anat. (
Encyclop. t. 1, p. 397 :
Anaglyphe. Nom qu'Herophile donnoit à une portion du quatrième ventricule du cerveau, & que les Anatomistes modernes appellent
calamus scriptorius);
3. 1894 phys. « image obtenue par un procédé stéréoscopique » (
Année scient. [éd. 1895], p. 63 ds
Fr. mod., t. 37, p. 347 : M. Davanne a présenté à la société d'encouragement [...] ces images un peu bizarres auxquelles on a donné le nom d'
anaglyphes. Elles [...] donnent le sentiment du relief stéréoscopique).
Anaglyphe est empr. au lat. chrét.
anaglyphus attesté comme adj. au sens de « ciselé, en relief » dep. Saint Jérôme dans la Vulgate (III
Rois, VI, 32 : et sculpsit in eis picturam cherubim, et palmarum species, et anaglypha valde prominentia) et comme subst. au sens de « ciselures, bas-relief » dep.
Isidore (
Orig., 20, 4, 8 ds
TLL s.v., 14, 77 : anaglypha, quod superius sint sculpta. Graeci enim α
́
ν
ω sursum, γ
λ
υ
φ
η
ν sculpturam dicunt, id est sursum sculpta), empr. au gr. α
̓
ν
α
γ
λ
υ
φ
η
́ « ciselure en relief », attesté chez
Strabon (806 ds
Bailly).
Anaglypte est empr. au lat.
anaglypta, forme subst. neutre plur. de l'adj.
anaglyptus (gr. α
̓
ν
α
́
γ
λ
υ
π
τ
ο
ς), attesté au sens 1 dep.
Pline (
Hist. Nat., 33, 139 ds
TLL s.v., 15, 1).