ANACOSTE, subst.
Étymol. ET HIST. − 1630
anascote « espèce de serge » (
Frain de La Gaulayrie,
Commerce des Vitréens en Espagne, p. 16 ds
Höfler, p. 20 : 40 pièces d'
anascotes de Bruges, deux ballots de Bramantes, un autre ballot de Gantes toutes toiles qui soient fines); 1699
anacoste. (
Mémoire touchant le négoce et la navigation des Hollandois, p. 268 ds
Höfler,
loc. cit. : La Biscaye nous fait une navigation de 25 à 30 navires par an et l'on y porte une infinité de nos petites manufactures de laine et de fil, ... draps noirs, serges de Leyden teintes en noir, nommées
anacestes [
sic], serges de Liège, camelots).
Empr., avec métathèse, à l'esp.
anascote « sorte de serge » attesté dep. 1527 (
Orden. de Sevilla, d'apr.
Cor. t. 1 1954,
s.v.;
cf. 1706,
J. Stevens,
A new Spanish and English Dictionary ds
Gili t. 1 1960,
s.v. : Anascote, a sort of Flanders-stuff, which our Merchants call Hounscot, or rather sayes), lui-même issu d'
Hondschoote, nom d'une ville flamande (département du Nord) où cette étoffe était fabriquée. Voir
G. de Pœrck,
R. belge Philol. Hist., t. 21, pp. 155-169;
M. Höfler,
Z. rom. Philol., t. 81, pp. 543-544;
Höfler, pp. 20-21. Voir aussi
escot.