AMÉBÉE, AMOÉBÉE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. 1752 poét. gr. et lat. « se dit d'un poème ou d'un passage construit sur l'opposition de deux interlocuteurs » (
Trév. On appelle un Poëme
amébée, des vers
amébées, lorsqu'il s'y fait une espèce de dispute, ou de combat entre deux Interlocuteurs, de manière que celui qui parle le dernier enchérisse toûjours sur l'autre, et s'oppose à son sentiment);
2. 1838 métr. lat. (
Ac. Compl. 1842 : Pied
amébée, Pied de 5 syllabes, dont les deux premières sont longues, les deux suivantes brèves, et la dernière longue).
Empr. au lat.
amœbeos [-us], attest. au
ives. au sens 2 chez Diomède (
Gramm. I, 481 ds
TLL s.v., I, 1960, 27) et à la fin du
ives. pour désigner un chant alterné (sens 1) chez Servius Honoratius (
ecl. 3, 28,
ibid.; vicissim ... : amoebaeo carmine); transcription du gr. α
̓
μ
ο
ι
ϐ
α
ι
̂
ο
ς « qui se fait en retour, en échange », empl. au sens de « alternatif » dep. Platon (
La République, 394 b, ds
Bailly 1965) et pour désigner le chant par alternance dep. Théocrite (8, 31,
ibid.).