AMYGDALE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 1370-1478 méd.
amigdale « corps glanduleux en forme d'amande placé aux deux côtés de la gorge » (
Guy de Chauliac,
La Grande chirurgie, éd. de 1478 d'apr. G. Sigurs ds
Fr. mod. t. 33, p. 201); 1503 (
Le guidon en françoys, 137c, éd. de 1534 d'apr. Vaganay ds
Rom. Forsch., t. 32, p. 8 : L'aposteme appert seulement vers joues et
amigdalles quant la langue est compreincte);
2. xves. « amande » (
Grant Herbier, n
o26 ds
Gdf. Compl. :
Amigdale dulces ce sont amandes doulces); cette forme savante de
amande (infra et
amande* étymol.
) n'est attestée que 3 fois au
xves. (
op. cit. et T.-L.,
s.v. amende).
Empr. au lat.
amygdala « amande » (
Columelle, 12, 57, 2 ds
TLL s.v., 2029, 21 : nucleos pineos ... et amygdalam adicito); sens méd. qui s'explique par l'anal. de forme, attesté en lat. médiév. (
xiies.,
Tract. de chirurgia, 732 ds
Mittellat. W. s.v., 601, 26 : [b]rancis interius tumescentibus et quasi duas amigdalas creantibus). Le lat. est empr. au gr. α
̓
μ
υ
γ
δ
α
́
λ
η « amande ».
− Amygdalectomie, 1935,
supra. Amygdalien, 1865 (
Littré-Robin).