AMURER, verbe.
Étymol. ET HIST. − 1552 « tendre l'amure » (
Rabelais,
Quart Livre, éd. R. Marichal, ch. XX, 1. 67 : Amene uretacque! Bressine, uretacque, guare la pane! Hau
amure, amure bas. Hau, uretacque, cap en houlle!).
Empr. à l'esp.
amurar «
id. », attesté dep. 1538 (d'apr.
Breve Cor. 1961), prob. dér. de
muro « mur » pris au sens non attesté de « paroi latérale du bateau », du lat.
murus « mur ». L'hyp. selon laquelle
amurer serait dér. de
amure*, lui-même empr. à l'a.pr.
amura (
Dauzat 1968) est à rejeter, car
amura n'est attesté qu'une seule fois et de façon tout à fait indirecte (dans un ms. fautif, où il faudrait remplacer
arsiura par
amura pour respecter le nombre de syllabes du vers;
cf. Levy Prov. t. 1 1894,
s.v. amura et
FEW t. 6,
s.v. murus).