AMPUTER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1480 au fig. « couper, retrancher » (
Meschinot,
Lunettes des Princes, 122, Jouaust ds
Quem. t. 1 1959 : Les vices doit
amputer, Hors bouter);
2. 1519 hortic. « tailler un arbre » (
Guill. Michel,
Géorg. de Virgile, 58 r
o, éd. 1540 ds
Delboulle,
R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 111 : Puis dit comment les arbres se resjouyssent, et en quelles terres et régions veullent estre plantez ...; comment se doivent nourrir,
amputer et d'autres façons accomplir);
3. ca 1572 chir. « couper un membre » (
Paré, V, 17 ds
Littré : Si on connoit par le contraire que ces tumeurs se puissent
amputer, il y faut proceder comme s'ensuit); 1834 part. passé substantivé
amputé (
Boiste :
Amputé [...] homme qui a subi une amputation).
Empr. au lat.
amputare au sens 2 dep.
Cicéron,
Tusc. 3, 13 ds
TLL s.v., 2020, 26 : [par image] nos ... audiamus non solum ramos amputare miseriarum, sed omnis radicum fibras evellere; au sens 3,
Id.,
Off. 3, 32,
ibid., 2021, 59 : ut membra quaedam amputantur, ... sic ... feritas segreganda est; au sens 1,
Quintilien,
Decl., 268, p. 95, 16,
ibid., 2022, 31 : philosophi qui civitati possunt? amputant vitia?