AMPOULE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1174
ampule « fiole à ventre renflé » (
Garn.,
S. Thom., B.N. 13513, f
o97
bds
Gdf. Compl. : Or a Deus saint Thomas cele
ampule donee);
2. a) 1260
la sainte ampoule « la fiole contenant le saint chrême qui servait à sacrer les rois » (
Menestrel de Reims, 309,
ibid. : Et furent enoint de la
sainte ampoule que Dieus envoia des cieus a mon seigneur saint Remi pour enoindre Cloovis);
b) début
xiiies. p. ext. méd. « vésicule formée par une accumulation de sérosités sous l'épiderme » (
Péan Gatineau,
Vie de S. Martin, éd. Söderhjelm, 6420 ds T.-L. : des oilz ne vit mie, Car les
ampoles la covrirent).
Empr. au lat.
ampulla « petite fiole à ventre bombé » (
Plaute,
Persa, 124 ds
TLL s.v., 2018, 40 : ampullam, strigilem, scaphium, soccos, pallium);
cf. avec 2 a, lat. médiév.
ampulla « l'ampoule de Reims » (av. 966
Flodoard,
Hist. Remens., I, 13, baptême de Clovis ds
Du Cange s.v. t. 1, p. 235
a: Sanctificato denique fonte, nutu divino Chrisma defuit. Sanctus autem Pontifex oculis ad coelum porrectis tacite traditur orasse cum lacrymis; et ecce subito columba ceu nix advolat candida, rostro deferens Ampullam coelestis doni chrismate repletam). Le lat.
ampulla est aussi attesté comme terme de rhét. « terme emphatique » (
Horace,
Ars, 97 ds
TLL s.v., 2019, 4), voir
ampoulé.