AMPLITUDE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1495 au fig. « sentiment de grandeur, prestige » (
J. de Vignay,
Mir. hist. 20, 67 éd. 1531 ds
Quem. t. 1 1959 : Se l'usage aussi et habitation de deux chambres suffist, par ambition seculiere et
amplitude il nous delecte a en avoir quatre);
b) xves. « (d'un inanimé abstr.) étendue dans le temps » (
J. Joret,
Jardin salutaire, p. 112 ds
DG : De vie
amplitude);
2. techn. « écart entre deux points extrêmes d'un mouvement »
a) 1557 astron. (
Bassantin,
Astron. Discours, 88b
ibid. : L'
amplitude active [?] estoit vers septentrion) à rapprocher de
Fur. 1690 :
Amplitude ortive. Terme d'Astronomie;
b) 1700 balist. (
La Hire,
Mém. Ac. Sc. p. 206 ds
Brunot t. 6, p. 583 On ne suppose aucune connaissance que celle de la force de la poudre ou, ce qui est la même chose, l'
amplitude horizontale du jet de 45 degrés); au
xviiies., le sens techn. est considéré comme essentiel et le sens gén. senti comme une ext., parfois abusive, dans la lang. cour. (
cf. Brunot t. 6, p. 1056 et 1189;
Fér. 1768;
Gohin 1903, p. 323).
Empr. au lat.
amplitudo « ampleur, largeur » (dep.
Cicéron,
Terr. 2, 131 ds
TLL s.v., 2003, 68 : monumentum illa amplitudine, illo opere); au sens 1 a) fig.
Rhet. Her. 4, 25, 35
ibid., 2005, 8 : maiestas rei publicae est in qua continetur dignitas et amplitudo civitatis; employé ds la lang. techn. (géom. au sens de « surface ») ds
Quintilien,
Inst. 1, 10, 45
ibid., 2004, 84 : quidquid formae quadrati detraxeris, amplitudini quoque peribit... fieri potest ut maiore circuitu minor loci amplitudo claudatur.