AMPHIBIE, adj. et subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. zool. « qui vit sur la terre et dans l'eau »
a) 1553 adj. (
Rabelais,
Cresme philosophale ds
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 284 : une sentence elementaire pourroit alleguer prescription decennalle contre les animaux
amphibies);
b) 1653 subst. (
Saint-Amant,
Moïse sauvé, 3, 181 ds
Fr. mod. t. 19, p. 102 : un
amphibie enorme);
2. fig. « de nature double, ambigu »
a) 1666 adj. (
Furet,
Rom. Bourg. I, 12 ds
DG : Un homme
amphibie, qui était le matin avocat et le soir courtisan);
b) 1718 subst. (
Ac. : on dit fig. d'un homme qui se mesle de differentes professions, opposées l'une à l'autre, que c'est un
amphibie).
Empr. au gr. α
̓
μ
φ
ι
́
ϐ
ι
ο
ς « qui vit dans deux éléments (sur terre et dans l'eau) » (de α
̓
μ
φ
ι
́ « de deux côtés » [
amphi-*], et β
ι
́
ο
ς « vie »), d'animaux :
Platon,
Axiochos, 368 b ds
Bailly; empr. par le lat.
amphibius, de même sens, dep.
Varron,
Rust., 3, 10, 1 ds
TLL s.v., 1978, 51, rare.