AMORCE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Fin
xiiies.
amorse « appât (au fig.) » (
B. de Condé,
Voie de Parad., 370 ds
Gdf. Compl. : La pomme morse Dont deables nous fit
amorse Pour nous prendre);
ca 1393
id. « appât (sens propre) » (
Ménagier de Paris, II, 63, éd. par la Soc. des Bibliophiles français ds T.-L. : se il veult faire
amorse de une vielle beste morte, faire le peut); 1680 pêche
amorce (
Rich. :
Amorce, ce qu'on met au bout de la ligne pour attraper le poisson);
2. p. anal.
a) 1559
amorche « petite troupe destinée à attirer l'ennemi » (
Amyot,
Pompée, 20 ds
Hug. : Pompeius marchant incontinent droit à luy ... luy attiltra une
amorche de dix cohortes, qu'il envoya piller la campagne);
b) 1616-1620
amorce « ce qui sert à communiquer le feu à la poudre d'une arme, d'une mine » (
Aubigné,
Hist., II, 135 ds
Gdf. Compl. : Ce jeune homme et ses compagnons ne faillirent pas, des qu'ils ouirent siffler l'
amorce [de la mine], de prendre leur course).
Part. passé fém. pris substantivement de l'anc. verbe
amordre « mordre » d'où « attirer, amorcer » attesté du
xiieau
xvies. (
Gdf.), du lat. pop. *
admordĕre, class.
admordēre, voir
mordre.