AMNISTIE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1546 « pardon collectif accordé par le souverain » (
Rabelais,
Le Tiers Livre, éd. M. A. Screech, 1, 25 : pardonnant tout le passé, avecques oubliance sempiternelle de toutes offenses praecedentes, comme estoit la
Amnestie des Atheniens);
2. 1548 p. ext. « oubli en général » (
Du Fail,
Eutrap., IV ds
Gdf. Compl. : Jettoit tout inconvenient sur l'
amnestie des temps, ou les disciplines auroient esté dissipees et perdues).
Empr. au gr. α
̓
μ
ν
η
σ
τ
ι
́
α (de α
́
μ
ν
η
σ
τ
ο
ς « oublié ») au sens 1,
Plutarque,
Cic., 42 ds
Bailly; au sens 2, sens primitif du gr.,
Diogene Laerce, 9, 14,
ibid. La forme
amnestie reproduisant l'orth. gr., est supplantée dep. le
xviies. par la forme
amnistie (
cf. Rich. 1680 : La raison est pour
amnestie, mais l'usage est pour
amnistie), reproduisant la prononc. gr., l'η ayant pris en gr. byz. et conservé depuis, le son [i].