AMMEISTRE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1482
ammeister « titre donné aux échevins de la ville de Strasbourg » (
Preuv. de l'hist. d'Alsace, p. 80, col. 1 ds
Gdf. Compl. : Six consuls ou
ammeisters);
id. ammestre (
Ibid., p. 74, col. 1, Duc.,
Amannus, ibid. : Il doit y avoir trente et une personnes au Senat, desquelles dix du corps des nobles et un
ammestre de l'un des corps des mestiers); devenu terme hist. pour désigner les échevins de Strasbourg et, selon plusieurs dict., de certaines villes d'Allemagne (
Trév. 1752,
Ac. 1798, etc.). Mais les attest. du mot tant en fr. qu'en all.
(infra) semblent prouver que ce terme n'était empl. qu'en Alsace (
cf. Brockhaus Enzyklopädie, 1966,
s.v. Ammeister).
Empr. au m.h.all.
ammeister, contraction de
ambahtmeister « maire (de Strasbourg) »,
xves. (
Diplomatarium habsburgicum seculi XV. p.p. Chmel, Wien, 1850 − fontes II .2., p. 98 d'apr.
M. Lexer,
Mittelhochdeutsches Handwörterbuch, Leipzig, 1872, t. 1, col. 52,
s.v. ammanmeister, ammeister : der alt ammaister zu Strâzpurg). Pour le premier élément du composé m.h.all. voir
amman. Selon Fr.
L. K. Weigand, H. Hirt5,
Deutsches Wörterbuch, Töpelmann, Gießen, 1909, l'all.
Ammeister était encore en usage au
xviiies. à Strasbourg, au sens de « premier magistrat de la ville ».