AMENER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 2
emoitié
xes.
amenar « faire venir en un endroit (l'obj. est un animé) » (
Passion, 21 ds
Gdf. Compl. : Cum cel asnez
fu amenaz);
ca 1100
amener (
Rol., éd. Bédier, 435 : Al siege ad Ais en
serez [Marsilies]
amenet); 1422 forme pronom. (de verbe subjectif) Suisse romande, Fribourg « arriver, venir » (
Arch. Fribourg, Lois, I, 82 ds
Pat. Suisse rom. t. 1 1924-33, p. 342 b : Qui
se amerra en la ville); 1547 (
Budé,
Inst. du prince, ch. 28 ds
Hug. : C'estoit bien raison, que
s'estant luy mesmes
amené, il receust la somme ordonnée et promise à celluy qui l'ameneroit), devenu pop. en fr. contemp.;
b) ca 1200 emploi fig.
amener + obj. désignant une pers. +
que + verbe « amener qqn à + verbe » (
St Bernard,
Sermons fr. mss, p. 331 ds
La Curne t. 1 1875 : A ceu nos voloit il
ameneir ke nos veissions nostre défaillement);
2. 1361 « faire venir, apporter en un endroit (l'obj. est un inanimé) » (Bibl. nat., 17.760,
Cart. Esdr. de Corb., f
o26 r
ods
Gdf. Compl. : l'assinage de sel qu'on
amenoit et
amene a cheval ou a brouette aussi et par telle manière que de celui qu'on
amenoit en ladite ville a nef et navel);
ca 1200 « (d'un inanimé) avoir pour conséquence » (
St Bernard,
Sermons fr. mss, p. 11 et 12 ds
La Curne t. 1 1875 : Li planteiz et li habondance des choses temporels
avoit ameneit l'obliement et la besoigne des permenanz);
3. a) 1529 mar. « abaisser, faire descendre (une voile une vergue, un mat) » (
Parmentier,
Journal, 101 ds
Jal2: et quand un navire se trouve à l'endroit de la dite montagne, et la nuit le surprend il est contraint d'
amener ou oster les voiles); d'où 1626 mar.
amène!, ordre d'amener son pavillon, de se rendre (
Aubigné,
Hist. univ., II, col. 802,
ibid. : Les Portugais ... crièrent
ameine! à quoi il ne fut respondu que des injures);
b) 1694 mar. (
Ac. :
Amener signifie encore tirer à soy. Les forçats
amenent les rames à eux; amener les vaisseaux à bord).
Dér. de
mener*; préf.
a-1*, dés.
-er.