AMÈNE, adj.
Étymol. ET HIST. − [
xiiies. région de Lyon
tenebres amenes, cité par Duraffour ds
Mél. Roques, 1946, p. 185, extrait de
Légendes en Prose, M, 7, 1. 24, recueil qu'il n'a pas été possible d'identifier]. Fin
xves. « (d'un inanimé) agréable » (
Oct. de Sainct-Gelays,
VIeLiv. de L'Eneïde ds
R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 110 : champs verdoyans,
amenes et fecundes); 1509 «
id. » (
Lemaire de Belges,
Illustrations de Gaule, I, 21 ds
Hug. : En icelle planure estoit assis le chef de tout le Royaume, le noble Ilion... en lieu
amene et fertile, autant qu'on sauroit souhaiter) mot disparu de la lang. au
xviies., réapparaît au
xixes., où
Littré le qualifie de
latinisme néologique.
Empr. au lat.
amœnus « agréable » attesté dep.
Ennius,
Ann., 39 Vahl. ds
TLL s.v., 1962-54 : per amoena salicta et ripas ... locosque novos.
− Aménomanie, 1814-20 méd. (
Nysten).