AMBROISIE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1480 bot.
ambroise « plante aromatique consacrée aux dieux » (
Baratre infernal, Delb. Rec. ds
DG : La divine herbete
ambroise dicte); 1544
ambroisie (
Jeh. Martin,
Trad. de l'Arcadie, f
o116 r
ods
Gdf. Compl. :
Ambroisie est une herbe comme un petit fruytier);
2. 1525
ambroise « substance délicieuse dont se nourrissaient les Immortels » (
J. Le Maire,
Cupido et Atropos, p. 2,
ibid. : ... Aglaia, autre nymphe gentille, Print du nectar et de l'
ambroise utile Dont les hauts dieux sont au ciel maintenus); 1546
ambrosie (Rabelais, III, 24 ds
Hug. : On dict ... y estre Saturne lié de belles chaînes d'or ... alimenté de
ambrosie et de nectar divin);
3. 1771
bot. (
Trév. :
Ambrosie, ou thé du Mexique.
Chenopodium, Ambrosioides Mexicanum. Plante étrangère qui se cultive dans les jardins. Elle a passé pour le vrai thé).
Empr. du lat. ambrosia « nourriture des immortels » (gr. α
̓
μ
ϐ
ρ
ο
σ
ι
́
α fém. de α
̓
μ
ϐ
ρ
ο
́
σ
ι
ο
ς « immortel », avec ell. de ε
̓
δ
ω
δ
η
́ « nourriture »), dep.
Cicéron, (
Orat., 2, 234 ds
TLL s.v., 1867, 34); désigne diverses plantes dep. Pline et Celse, voir
André Bot. 1956; ambroise, forme semi-savante.
− Ambroisier
1, verbe, 1801,
supra. Ambroisier
2, subst. 1962,
supra.