AMBIANT, ANTE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. 1515 (
G. de Chauliac,
Grande Chirurgie ds
Fr. mod., t. 33, p. 201); 2
emoitié
xvies.
air ambiens phys. « air qui circule autour, qui environne » (
A. Paré,
Œuvres, I, 17 ds
Dict. hist. Ac. fr., t. 3, 1888 : En esté ... à raison de l'excessive chaleur de l'air
ambiant, faut user de viandes froides et humides, pour corriger ceste chaleur excessive et comme febrile). Le terme est ranimé au
xviiies. par son emploi dans les trad. de Newton : 1720 (
Coste,
Traité d'optique cité par Karl Michaëlsson,
Ambiance, ds
St. neophilol., t. 12, p. 96 : Ce qui fait qu'une plaque a l'épaisseur requise pour produire une certaine couleur est uniquement fondé sur la densité de cette plaque et non pas sur celle du milieu
ambient [en it. dans le texte]); 1745 (
Principes Mathém., trad. M
medu Châtelet ds
Brunot t. 6 1930, p. 558 : Si un corps se meut, les corps qu'il contient se meuvent aussi ... Les corps
ambiants sont à ceux qu'ils contiennent comme toutes les parties extérieures d'un corps sont à toutes les parties intérieures);
2. 1835, fin mars, emploi fig. (
G. Sand,
Lettres à Ste Beuve, p. 171 ds
Fr. mod., t. 6, p. 253 : Tout, dans les choses extérieures − dans le monde
ambiant [en it. dans le texte] comme disait Geoffroy St Hilaire − m'appelait à cette vie [
Geoffroy St Hilaire,
Philosophie anatomique, ann. 1818]).
Empr. au lat.
ambiens (part. prés. de
ambire « aller autour ») fréquemment attesté en parlant des éléments :
Sénèque,
Nat., 3, 24, 2 : ut saepe eundem ignem ambiens aqua per tantum fluit spatii;
Pline,
Nat., 2, 128 : venti a laevo latere in dextrum ut sol ambiunt;
Pline,
Nat., 26, 121 : medium hominem ambiens ignis sacer, d'après Karl
Michaëlsson,
loc. cit., pp. 94-95; le terme est vivifié par les trad. de Newton où
milieu ambient traduit l'angl.
ambient medium, Michaëlsson,
loc. cit., p. 96 et
Mack. t. 1 1939, p. 98.