AMATIVITÉ, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1836 phrénol. « instinct sexuel » (
E.-J. T. Thoré,
Dict. de phrénol. et de physiognominie à l'usage des artistes, Paris, Libr. usuelle, p. 15 :
Amativité ou amour physique. L'existence et la durée des espèces reposent sur cette fonction de l'organisme vivant [...] il n'en reste pas moins établi que le cervelet est l'organe de l'
amativité).
Dér. du lat. médiév.
amativus, attesté dep. Albert le Grand,
a) au sens de « qui aime, ami de » (
De animalibus, 22, 41 ds
Mittellat. W. s.v., 1, 539, 3 : cathus est animal ... pulcritudinis amativum),
b) au sens de « qui a rapport avec l'amour, au sujet de l'amour » (
Politica, 2, 1
s, p. 99
b, 38,
ibid., 1, 539, 14 : in amativis sermonibus),
c) au sens de « disposé à l'amour, amoureux » (
Ethica, 8, 1, 3 p., 522
b, 16,
ibid., 1, 539, 10 : iuvenes facile amativi efficiuntur); suff.
-ité*;
cf. subst. angl.
amativeness, terme de phrénol. « amativité » dep. 1815 (
Spurzheim,
Physiogn. Syst., Pref. 9 ds
NED s.v. : In the nomenclature of the propensities ... I have therefore adopted amativeness, like destructiveness), dér. de l'adj.
amative, attesté au sens b de
amativus dep. 1636 (
Earl Manchester,
Contempl. Mort., 33,
ibid. : [The soul's] amative vertues unite her to God), et av. 1678,
amative powers « amativité » (
Woodhead,
Holy living [1688], 174,
ibid. : The affectionate and amative powers).