AMARINER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1246 mar. « garnir un vaisseau de ce qu'il faut d'hommes et de munitions pour le défendre » (
Champollion-Figeac,
Doc. hist. méd. [Mél.], t. 2, 2
e, p. 64 [demande de navires faite à Gênes par les envoyés de Saint Louis,
Jal1] ds
Jal2: et doivent estre les devant dittes naves aparillies et sarcies et
amarinees suffisamment au port d'Aigue-Morte). − 1529 (Rym., 2
eéd., XIV, 316 ds
Gdf. Compl. : Quatre galions avec leur suyte bien artilles et equippes seulement d'artillerie et munitions, et
amarinees de mariniers et officiers necessaires pour la conduite);
2. av. 1646 en partic. « envoyer un équipage occuper un vaisseau capturé » (
Beaulieu-Persac,
Mém., p. 19, éd. La Roncière ds
Jal2: et
amarinay leur vaisseau);
3. 1789 « accoutumer à la mer, au métier de marin »
(Termes de mar., ibid.).
Empr. à l'a. prov.
amarinar « équiper (un navire) » fin
xiiie-début
xives. (
Dansa Jacobs II von Aragon ds
Levy (E.)
Prov. t. 1 1894, p. 56,
s.v. : E es mal amarinada, Tant que negu noy punha Cossi la nau estorsa), hyp. que justifie la localisation de l'attest. de 1246. Terme répandu dans le bassin méditerranéen : a. cat.
amarinar « équiper (un navire) » dep.
R. Llull,
Contemplació en Deu ds
Alc.-Moll1, p. 603,
s.v., a. génois :
amarinare;
xiiies. ds
DEI (ital. mod.
ammarinare) corse
ammarinarsi, ibid.
− Amarinage, 1835
(Ac.).