ALUDEL, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1275-80
alutel « sorte de pot servant à sublimer » (
Roman de la Rose, 7119, éd. Fr. Michel, Paris, 1864 ds T.-L. : Je voi[s] maintes fois que tu plores Cum alambic sus
alutel);
xiiies.
aluthel «
id. » (
Brun de Long Borc,
Cyrurgie, ms. de Salis, f
o35
bds
Gdf. : De ce feras trocisques et les metras sechier au soleil, et quant il seront sechié tu les pulveriseras derechief, et en meteras la poudre en
aluthel et le sublimeras); 1545
aludel «
id. » (
Paré, III, S. 638 ds
Schmidt 1914, p. 162 : Cornue, cuenne, recipiens,
aludel, materas).
Empr. à l'ar.
al uṯāl «
id. » (attesté dep. le
ixes., d'apr.
Cor.,
s.v. aludel), prob. par l'intermédiaire du lat. médiév. (
cf. xiie-
xiiies.,
Pseudo-Gerhardus Cremonensis,
De aluminibus et salibus, I, 20 ds
Mittellat. W., 525, 7 : aperi aluthel). En raison de sa forme et de son apparition tardive
(alludel en 1569, d'apr.
Cor.,
loc. cit.), l'esp.
aludel n'a pu servir d'intermédiaire (
Schmidt 1914, p. 162,
Rupp. 1915, p. 282,
DEI, s.v. aludèllo, EWFS2,
FEW t. 19,
s.v. utāl).