ALTÉRITÉ, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1270 philos. « altération, changement » (
Introd. d'astron., Richel. 1353, f
o10
ads
Gdf. : De la primordial, ce est la premiere matire, dient li philosophe, que ... ce est autresi matire senz forme comme Deus est forme senz matire, et ce est ce qu'il dient
alterité, quar ele reçoit toute maniere de muance selonc la diversité des formes que ele reçoit en soi), attest. isolée;
2. 1697
id. « qualité de ce qui est autre » (
Boss.,
Ét. d'orais., I, 1 ds
Littré : Quoi! l'ange saint qui est préposé à la conduite de cette âme, et les autres esprits bienheureux ne peuvent plus la distinguer de Dieu? elle ne connaît pas elle-même sa distinction, ou, comme parle cet auteur [Rusbroc], son
altérité?).
Empr. au b. lat.
alteritas « différence » attesté dep. le mil. du
ives. (
Marius Victorinus,
Adv. Arrium, 1, 25, 1, 48 ds
TLL s.v., 1751, 84 : in identitate, ... in alteritate).