ALTISSIME, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. xiies. « (d'un personnage) de rang très élevé » (
Psalm., Brit. Mus. Ar. 230 f
o11 v
ods
Gdf. : Et canterai al nun del seignor
altissime); 1508-1517 «
id. » (
Fossetier,
Chron. Marg., ms. Brux., 10 510, f
o72 v
o,
ibid. : Signeur
altissime); av. 1564 « très haut » (
P. Du Val,
Moralité à six personnages, dans le Th. mystique, p. 142 ds
Hug. : De mon seul doy je poyse les abismes Et soustiens tout par efaictz
altissimes);
2. repris au
xixes. av. 1866 « très élevé, très puissant » (Cornemin, cité ds
Lar. 19e: Ne donnez point en apanage à des princes
altissimes et richissimes les forêts de l'Etat, qui sont le patrimoine des pauvres, [
par plaisanterie précise
Lar. 19e]); devenu iron.
Empr. au lat.
altissimus, superlat. de
altus (cf. haut), avec sans doute, au
xvies. influence de l'ital.
altissimo, superlat. de
alto « haut », attesté dep. 1224 (
S. Francesco d'Assisi,
Cantico [composé vers 1224] ds
Batt. : Altissimu, omnipotente, bon signore, tue so le laude la gloria e l'onore et onne benedizione. A te solo, altissimo se confano).