ALTESSE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1500
altese forme italianisante (
O. Maillard,
Serm., ms. Univers., p. 244 ds
Gdf. Compl. : Le prince et la sua
altese); 1560 «
altesse » (
Ronsard, VII, 322 ds
Delb.,
Rec. d'apr.
DG : Pour l'honneur de leur
Altesse).
Empr. − soit à l'esp.
alteza (
Dauzat 1968,
Bl.-W.5, en 2
ehyp.), attesté dans le même emploi dep. 1256-1263,
Las Siete Partidas de Alfonso X el Sabio, prol. ds
Al. 1958. L'esp. est emprunté au b. lat.
altitia (d'où aussi fr.
hautesse*, mot héréditaire)
Chiron, 36 ds
TLL s.v., 1764, 71 − soit plus prob. (étant donné, la construction
la sua altese de la 1
reattest.) à l'ital.
altezza (
Dauzat 1968,
Bl.-W.5en 1
rehyp.;
Kohlm. 1901, p. 28;
Tracc. 1907, p. 102;
Sar. 1920, p. 5;
Wind 1928, p. 180;
Brunot t. 2, p. 209;
Nyrop t. 1, § 61), attesté au même sens dep. le
xvies. (
Boccaccio,
Dec, 3, 5 ds
Batt. t. 1 1961 : Ardirò di porgere i prieghi miei alla vostra altezza, dalla qual sola ogni mia pace, ogni mio bene e la mia salute venir mi puote) au sens gén. de « hauteur » dep. Br. Latini,
Batt. L'ital. est de même origine que l'esp.
alteza.