ALTERNE, adj.
Étymol. ET HIST.
I.− Alterne, ca 1350 « venant l'un après l'autre en alternant » (
Evon., C. XXXII ds
Gdf. Compl. : Laquelle [fosse] tu rempliras de fiante de cheval et de chaux, mises par couches
alternes); 1516 (
Guill. Michel,
Eglogues de Virgile, 7 v
o, édit. 1540 ds
R. Hist. litt. Fr., t. 2, pp. 108-109); reparaît avec des emplois spéc.; 1668-70 géom. « se dit d'angles formés par deux droites parallèles, avec les côtés opposés d'une même sécante » (
Boss.,
Conn. de Dieu, I, 13 ds
DG : Les angles
alternes sont égaux à deux droits); 1701 bot. (
Fur. : On dit que les feuilles d'une plante sont
alternes, lorsqu'elles sont placées alternativement).
II.− 1. 1838 bot.
alternati-penné (
Ac. Compl. 1842 :
Alternati-penné. Se dit des feuilles pennées dont les folioles sont alternes sur le pétiole commun);
2. 1838
alterni-penné (
ibid., avec renvoi à
alternati-penné).
I empr. au lat.
alternus, attesté dans le syntagme
alterna vice « l'un après l'autre, chacun à son tour » dep. Ennius (
Trag., 110 ds
TLL s.v., 1754, 44); au sens de « venant l'un après l'autre » (
César,
Gall., 7, 23, 5,
ibid., 1754, 65 : alternis trabibus ac saxis); terme de géom. en b. lat., plur. au sens de « équidistantes, parallèles (de deux droites) » (Ps.
Boèce,
Grom., p. 379, 4,
ibid., 1756, 32 : parallelae id est alternae ... lineae) et de « qui se correspondent (de 2 angles) » (
Id.,
Geom., p. 383, 2 ds
Mittellat. W. s.v., 514, 30 : si in duas ... rectas lineas recta linea incidens alternos angulos aequales inter se fecerit). II 1 composé du rad. de
alternatum supin de
alternare (alterner*
) et de
penné*; 2 composé de
alterne* et de
penné.
− Composés de
alterne :
alterniflore, 1838 (
Ac. Compl. 1842);
alterni-folié, 1838
(ibid.);
alternipède, 1838
(ibid.).