ALTÉRATIF, IVE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1370-77 phys. « qui altère, qui apporte des changements dans les choses » (
Oresme,
Liv. du ciel et du monde, ms. Univers., f
o211 v
ods
Gdf. Compl. : Vertu
alterative) qui, à la différence de
altérateur, suit la même évolution que le verbe
altérer1*, s'employant spéc. en pharmacopée « qui change l'état des solides et des liquides dans l'organisme » dep. la 2
emoitié du
xvies. (
Ambr. Paré, XX, I, 5 ds
Hug. : L'usage des medicamens, soit purgatifs, soit
alteratifs);
cf. aussi 1701 (
Fur. : Remedes
alteratifs).
Empr. au lat. médiév.
alterativus «
id. » attesté comme terme de phys. au
xiiies. (
Pseudo-Aristoteles,
Interpr., p. 384 ds
Mittellat. W. s.v., 510, 16 : virtus alterativa est masculina calida et humida et est aer) et de méd. au
xiies. (
Tractatus,
De aegr. cur., p. 161, 40,
ibid., 21 : frigidis alterativis insistendum).