ALPION, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1689 jeu « marque qu'on fait à sa carte, au jeu de la bassette, pour indiquer qu'on double la mise » (Ch.
de Sévigné,
Lettres à Mmede Grignan, 21 sept. 1689 ds
Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis publ. par M. Monmerqué, Paris, t. 9, 1862, p. 217 : enfin, piquée jusqu'au vif, elle vit un gros
alpion, et dit ces belles paroles : « si je perds cet
alpion, je dirai de moi la plus grande infamie qu'on puisse jamais dire » [note de l'éd. :
Alpion, terme du jeu de bassette qui est le synonyme de
pazoli au jeu de pharaon (note de Perrin)]);
2. [av. 1867] p. méton. argot « tricheur qui biseaute les cartes » (
Delvau,
Dict. érotique mod. d'apr.
FEW t. 9, 103 a), seul sens conservé à l'époque moderne.
Empr. à l'ital.
al più (
Boulan 1934) terme du jeu de la bassette, non attesté ds les dict. hist., signalé seulement dans cet emploi par
DEI, s.v. al più, littéralement « au plus » formé de l'art. contracté
al et de
più « plus »
(plus*
); la forme
alpion est peut-être une mauvaise lecture de
alpiou, ou plus vraisemblablement une déformation anal. de
pion, morpion, etc.