ALOGIQUE, adj. et subst.
Étymol. ET HIST. − 1. 1564 adj. « qui n'est pas logique, insensé » (
Rab.,
Cinq. liv., ch. XVII ds
Gdf. Compl. : Consequence
alogique, c'est a dire desraisonnable). − 1611,
Cotgr.; encore utilisé en 1912 en ce sens par Durkheim (
supra ex. 1), peut-être sous l'influence de l'emploi 2;
2. repris au
xixes. comme terme de philos.
a) 1838 (
Ac. Compl. 1842 :
Alogique. adj. des 2 g. scol. − Il se dit De ce qui est certain par soi-même et n'a pas besoin de preuve);
b) 1902 « hors des principes et des règles de la logique » (Rauh ds
Extrait du compte rendu de la séance du 26 juin 1902 ds
Bulletin de la Sté Fr. de philos., t. 2, 1902, p. 192, faisant allusion à la 1
rerédaction de l'article
action ds
A. Lalande,
Vocab. techn. et crit. de la philos. : Je préférerais [...] s'il faut créer un mot, celui d'
extra-intellectuel, ou même d'
alogique proposé par M. A. Lalande dans la première rédaction de l'article); 1938 substantivé,
supra ex. 2; 1949 subst.,
supra ex. 3.
Dér. de
logique* adj.; préf.
a-2* (un lat. philos. de la Renaissance *
alogicus ne semble pas attesté,
FEW t. 5, p. 399a,
s.v. logica). La réapparition du mot au
xixes. au sens philos. s'explique sans doute par l'influence de l'adj. all.
alogisch « alogique », empl. p. ex., par Schopenhauer pour qualifier la volonté, selon
J. Hoffmeister,
Wörterbuch der philosophischen Begriffe, 2
eéd., 1955, p. 31.