ALME, adj.
Étymol. ET HIST. − 1532 « nourricier, auguste » (
Rabelais,
Pantagruel, ch. 6, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 241 : Mon amy dont viens tu à ceste heure? L'escholier luy respondit. De l'
alme inclyte et celebre academie, que l'on vocite Lutece). − 1660,
C. Oudin,
Tresor des deux lang. esp. et fr.; déjà considéré comme
vx par Malherbe (
Brunot t. 3 1930, p. 105), repris par Proudhon (cité dans
Sainte-Beuve,
Nouv. lundis ds
Littré), puis par les poètes symbolistes au
xixes.
Empr. au lat.
almus « nourrissant, nourricier » d'où « bienfaisant », en parlant des dieux (dep.
Plaute,
Rud., 694 ds
TLL s.v., 1703, 39 : Venus alma), des hommes ou des choses (
Lucrèce, 2, 993,
ibid. 1704, 33 : unde alma liquentis umoris guttas mater cum terra recepit).