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ALLOCUTION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Apr. 1174 « harangue militaire » (B. de Ste-Maure, D. de Norm., II, 13411 ds Gdf. Compl. : Od si faites sedicions E od teus allocutions Les a deceuz), attest. isolée; sens noté comme terme d'hist. anc. ds les dict. dep. Trév. 1752, et repris comme terme mod. par Ac. 1835 : [...] Il s'emploie quelquefois en parlant Des modernes, et se dit d'Un discours adressé par un chef à ceux qu'il commande; 1752 p. ext. numism. (Trév. : [...] Allocution se dit aussi d'une médaille qui représente une allocution); 2. 1825 « petit discours » (J.-A. Brillat-Savarin, Physiol. du goût, p. 302 : M. de Borose fut enterré avec les cérémonies du rituel le plus complet ... son éloge était dans toutes les bouches, et quand une voix amie prononça sur sa tombe une allocution touchante, il y eut écho dans le cœur de tous les assistants). Empr. au lat. adlocutio « discours » (Sénèque, Dial., 11, 1, 3 ds TLL s.v., 1691, 4 : novis verbis nec ex volgari et cotidiana sumptis adlocutione opus erat homini ad consolandos suos); « harangue militaire » (Suétone, Tib., 23, ibid., 1691, 8 : coacto senatu incohataque adlocutione); la représentation du chef militaire prononçant une harangue est très fréq. sur les monnaies impériales, voir TLL s.v., 1691, 11 à 28 et Der kleine Pauly, t. 1, 1964, col. 67.