ALLAITEMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1375 « action d'allaiter » (
Raoul de Presles,
Cité de Dieu, 7, Exp. sur le chap. 18, 1531 ds
Quem. t. 1 1959 : Cest
allaitement des bestes);
xives. «
id. » (
Philippe de Vitry,
Les Métamorphoses d'Ovide moralisées, éd. Tarbé, 112 ds T.-L. : Après li est fourme donnee Par l'
alaitement de la mere).
Dér. de
allaiter*; suff.
-ement (-ment1*
).
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Histoire :
A. « action de nourrir de son lait (en parlant de la femme et de la femelle des mammifères) ». Attesté depuis 1273 [dans une traduction en français d'un traité d'astrologie hébreu] (HaginL 42b = GdfC : Ele enseigne sur les ans de l'alaitement). On ne relève que peu d'autres attestations de ce lexème à l'époque médiévale : OvMorT (ms 15e siècle), in TL ; 1486, Presles, Cité, in Gallica ; début 16e siècle, Fossetier, Chroniques Margueritiques, ms. Bruxelles [= ?], f o42 ro, in GdfC. -
B. « action d'alimenter un nourrisson en lait autrement que par le sein ». Attesté depuis 1857 [par métaphore, dans un contexte où il est fait référence à l'oviparité] (Michelet, Insecte, page 247, in Frantext : Les soins de l'alimentation [chez les fourmis], et ce qu'on appellerait l'allaitement, sont aussi beaucoup plus compliqués que chez les abeilles. Les œufs doivent recevoir de la bouche des berceuses [« nourrices qui s'affairent autour des berceaux »] une humidité nourrissante. Les larves prennent la becquée). -
Origine :
Formation française : dérivé du verbe allaiter* à l'aide du suffixe ‑ment1* (cf. A. 1. b). Cf. von Wartburg/Jänicke in FEW 24, 325b, allactare.
Rédaction TLF 1973 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2005 : Nadine Steinfeld. - Relecture mise à jour 2005 : Éva Buchi ; Stephen Dörr.