ALLACHE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1901 Afrique du Nord,
supra.
Empr. à l'esp.
alache « ragoût de foie de poisson ou poisson que l'on prépare avec cette sauce » (
A. Lanly,
Le Fr. d'Afrique du Nord, p. 148), attesté dep. 1505 chez Pedro de Alcala (
Arte para ligeramente saber la lengua aráviga y vocabulista arávigo en lengua castellana ds
Cor. t. 1 1954,
s.v. alache), cat.
alatxa (
Ademas, 1361,
ibid.), andalou
lacha (
Diez5,
s.v. laccia), du mozarabe (ar.
lâg dep. 1154 chez el Idrisi,
ibid.), venant du lat.
allēc attesté au sens de « résidu de saumure à base de poisson » dep. Plaute (
Aul., frg. 5 ds
TLL s.v. (h)allec, 2518, 46 : Qui mi holera cruda ponunt, allec [ad]-duint) et empl. par Isidore pour désigner un poisson (
Orig., 12, 6, 39,
ibid., 70; allec pisciculus ad liquorem salsamentorum idoneus, unde et nuncupatur), emploi répandu sur les côtes méditerranéennes (
cf. E. Rolland,
Faune pop., t. 3, p. 121 :
Lachia, Nice, Risso;
Diez5,
s.v. laccia; ital. mod.
alice « anchois »).