ALLÉGORIE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − Ca 1119 « discours figuré qui présente à l'esprit un sens caché dans le sens littéral » (Ph.
de Thaun,
Comput. ds
Gdf. : c'est
allegorie del fil sainte Marie), emploi fréq. dans l'interprétation des textes bibliques et des légendes myth.; empl. en rhét. avec le même sens (
Du Bellay, I, 13 ds
Marty t. 1 1896 : Métaphores,
Alegories, Comparaisons, Similitudes, Energies); d'où divers emplois :
1. 1694 emploi étendu aux œuvres d'art « figure ou composition employée pour figurer une idée » (
Ac. :
Allégorie [...] Il se dit aussi des tableaux & des bas-reliefs dans lesquels les choses morales sont représentées par des figures d'hommes ou d'animaux);
2. xviiies. l'
allégorie personnifiée par les poètes (Lemierre ds
Lar. 19e: L'
Allegorie habite un palais diaphane);
3. xviiies. « œuvre dont le fond est une allégorie » (La Harpe,
ibid. : Les
Allégories de Rousseau sont d'un style moins inégal et moins incorrect que ses épitres).
Empr. au lat.
allegoria, attesté dep. Quintilien (
Inst., 5, 11, 21 ds
TLL s.v., 1669, 70 : [...] ... quod est velut fabella brevior et per allegoriam accipitur), fréquemment utilisé par les aut. chrét. à propos de l'interprétation de l'Écriture.