ALKERMÈS, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1546 « grain écarlate, ou kermès, formé par un parasite sur certains chênes » (
Rabelais,
Tiers Livre, 18 ds
Gdf. Compl. : Comme les femmes de Cilicie cueillent la graine de
alkermes); 1575 méd. « médicament stimulant préparé avec le kermès » (
A. Paré, XX, 31 ds
Gdf. Compl. : Des potions cordiales qui se feront de confection d'
alkermes).
Empr. à l'esp.
alquermes «
id. », attesté dep. 1555 (
Laguna,
Dioscórides, éd. 1733, lib. 4, p. 42, d'apr.
Al. 1958,
s.v.), de l'ar.
al qirmiz « cochenille », du skr.
kṛmiğā
«
id. » (d'apr.
Lok. 1927, 1219). L'a. fr.
aukairrais « liqueur préparée avec le kermès » (
xiiies. ds
Gdf.,
s.v.) est prob. empr. directement à l'arabe.