ALGUAZIL, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1555 fr. des anc. Pays-Bas
alguacil « agent de police » (
Cart. cons. Espagne, I, p. 324 ds
Herb. 1961, pp. 51-52 : Michel Nebro,
alguacil et sergeant du Serenissime Roy Dangleterre, Prince Dhispaigne); 1556
id. forme
alguazille (
Ordonn. Ph. II, p. 129,
ibid., p. 52 : et, en cas que iceluy alcalde et prévost ou leurs
alguazilles et sergans prinssent aucun autre non estant espaignol ou courtisan); 1581 fr.
alguazille « huissier, officier de justice » (
C. Guichard,
Des Funérailles, 553 ds
Delboulle,
Matériaux inédits, Bibl. Sorbonne ds
Quem. t. 1 1959 : Les
alguazilles et greffiers); 1690
alguazil « agent de police » (
Fur. :
Alguazil. C'est un mot Espagnol qui est connu depuis quelque temps en France pour signifier un Sergent ou Exempt... On a mis à ce criminel des
Alguazils en queuë pour le prendre).
Empr. à l'esp.
alguazil, -cil, d'abord « gouverneur d'une ville », attesté dep. 1075 (sous la forme
aluacil;
alguazil en 1115, d'apr.
Cor. t. 1 1954; le sens « officier subalterne de justice, agent de police » passé en fr. est attesté dep. 1256-63,
Alfonso el Sabio,
Opusc. leg., éd. Ac. Hist., t. 2, p. 255, d'apr.
Al. 1958,
s.v.), de l'ar.
al wāzir « ministre », dér. de la racine
w − z − r « supporter un poids » (voir
Brunot t. 6, p. 1240;
Nyrop t. 1, p. 63;
Rupp. 1915, p. 79;
Schmidt 1914, p. 96; voir aussi
argousin).