ALGARADE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1502 « joute dont les marins de Gênes donnèrent le spectacle au roi Louis XII », unique attest. en ce sens (
J. D'Auton,
Chron., BN 5082, f
o110 r
ods
Gdf. Compl. : Courir esquifz, brigandins et gallyotes de navire a autre et faire la mille autres
algarades et jeux divers);
2. av. 1533 « mouvement vif, brusque » (
Salel,
Iliade, VI, 116 r
ods
Hug. : Un cheval de sejour, Lequel apres avoir faict la rompture De son licol, son estable ou closture, Gaigne les champs, faisant mille
alguerades, Haulse la teste, et jecte des ruades), attest. isolée;
3. 1548 « brusque sortie contre qqn » (
G. Du Bellay,
Instructions sur le faict de la guerre, f
o527 : Vray est qu'aucunes fois ces choses se font sans y penser aucune malice, mesmement si ceulx qui font ces
alguerades, ont autant de raison d'avoir doubte de leur costé, comme les autres du leur).
Empr. à l'esp.
algarada « incursion brusque en territoire ennemi », attesté dep. env. 1300 (
Gran Conquista de Ultramar, d'apr.
Cor. t. 1 1954,
s.v. algara; attesté également au sens « tumulte, cris »,
ca 1270,
Primera Cronica General de Alfonso X el Sabio), dér. de
algara «
id. », de l'ar.
al gāra «
id. » (
FEW t. 19,
s.v. gāra).
Brunot t. 2, p. 213;
Nyrop t. 1, p. 90;
Rupp. 1915, p. 33;
Schmidt 1914, p. 88;
Marty t. 1 1896, p. 181; Brault ds
Rom. Philol., t. 15 1962, p. 131.