ALGÈBRE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − Fin
xives. « science qui a pour objet de simplifier et de généraliser la résolution des questions relatives aux grandeurs » (
J. Le Fèvre,
La Vieille, 2059, 160, éd. Cocheris ds
Quem. t. 1 1959 : Un jeu nommé
algèbre lequel se fait par arismetique).
Empr. au lat. médiév.
algebra «
id. », mot formé au
xiies. par Gerardo de Cremona (d'apr.
FEW t. 19, p. 55,
s.v. gǎbr, et Karpinski ds
Mod. Lang. Notes, t. 28, p. 93;
cf. au
xiiies., Pseudo-Ovid., lib. 2
de Vetula [dont l'ouvrage de J. Le Fèvre est la trad. fr.] ds
Du Cange s.v. : Algebrae memor, qui ludus Arithmeticorum), d'apr. l'ar.
al-ǧabr « réduction » (le nom ar. complet était
ilm al-ǧabr wa l-muqâbala « science des restitutions et des comparaisons », titre d'un traité de Al-Hwārizmī paru en 825, d'apr.
FEW loc. cit.), subst. formé sur la racine verbale
ǧ − b − r « réduire ». L'empr. à l'esp.
algebra (
Rupp. 1915, p. 281) est à rejeter en raison de l'ancienneté du mot en fr. et en lat. médiév.