ALFA, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1680
brinne d'auffe « brin de jonc » (
Dortière,
Traité de mar., art. des Galères, chap. des voiles ds
Jal 1848 : Toille estoupiere pour les mantelets... toille riette pour la bande de bolume [pour l'ourlet d'en bas] ...
Brinnes d'auffe);
2. 1848 « graminée qui croît dans le nord de l'Afrique dont les brins servent à faire de la sparterie » (
Daumas,
Le Grand désert, 175 et
passim ds
Quem. t. 1 1959 : Les gens d'Ouargla ont remplacé la corde en poil de chameau ... par une corde en
alfa); 1900
papier d'alfa (
DG :
Alfa);
cf. 1926,
P. Bourget,
Nos actes nous suivent, p. 130.
Empr. à l'ar.
ḥalfā
« plante de sparte » passé au sens 1 en prov. sous la forme
elfa « espèce de corde en jonc de peu de valeur » (1376,
Pansier,
Hist. de la lang. prov. à Avignon, t. 3, p. 66 : 217
elfas a for de 5 florins lo sent), puis « le jonc lui-même » (1397,
Id.,
ibid., sans attest.), devenu
aufo, aufa d'où fr.
auffe; 2 nouvel empr. par le canal des Colonies fr. d'Afrique du Nord.