ALEVIN, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1218-1225
avoir son alevin corant « bien se porter, être en bonne passe » [litt. « avoir son alevin frétillant » d'apr. G. Paris ds
Romania, t. 18, p. 134] (
G. de Coincy ds
Bartsch,
Lang. et litt., 367, 1 Var. ds T.-L. : Sachiés por voir certainement, Qui bien la sert et netement, Son
alevin a si corant Qu'adés la trueve secorant Et a la mort et a la vie).
Du lat. vulg. *
adlevimen réfection de *
adlevamen d'apr.
nutrimen « nourriture » (> m. fr.
norrin, 1310
Gdf.) voir A. Thomas ds
Romania t. 25, pp. 88-89 *
Adlevamen dér. du lat.
allevare « alléger, soulever » qui a dû prendre en lat. vulg. le sens de « élever (un enfant, un animal) », bien qu'il ne semble pas attesté, prob. par contamination du lat. ēlevare « élever, éduquer » dep. le
ives. (
S. Jérôme,
Is., 23, 4-5, C 276 B ds
Blaise 1954);
cf. a. fr.
alever xiies. « élever, nourrir (un enfant) »,
Gdf. La forme postérieure
alevain est directement issue de *
adlevamen.