ALBATROS, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1748 ornith. «
Diomedes exulans » (
Trad. anon. de l'Hist. nat. d'oiseaux peu communs, d'Edwards, 2
epart., table d'apr.
Arv. 1963, p. 47) rem. : la date 1666 proposée par
Lar. Lang. fr. t. 1 1970 est prob. tirée de
Mack. t. 1 1939, p. 78 qui renvoie à
Boulan 1934, p. 98 où la citation de Thévenot atteste seulement la forme
alcatras; 1751 (
Encyclop. t. 1, p. 244 :
Albatross,
albatoça maxima, oiseau aquatique du cap de Bonne-Espérance).
Empr. à l'angl.
albatros «
id. », attesté sous cette forme seulement dep. 1769 (
Cook,
Voyages, 26 janv. ds
NED : The Albatrosses proved very good eating), d'abord
albitross dep. 1681 (
Grew,
Musaeum regalis societatis, p. 73,
ibid. : The Head of the Man of war; called also Albitrosse [Figured : clearly Diomedea]), altération prob. sous l'influence du lat.
albus « blanc » (l'
albatros est blanc alors que l'
alcatras est noir), d'
alcatras, de même orig. que le fr.
alcatraz* attesté dep. 1564 (
NED, s.v.), et dont on relève la forme intermédiaire
algatros au
xviies. en angl. (
W. Dampier,
Voy. an. 1691-1703, I, 531 ds
NED : [...] especially the Algatrosses, a very large long-winged fowl) et en fr. (
G. Dampier,
Voy. aux terres Australes, à la Nouvelle Hollande, etc., faits en 1699, Rouen, 1723, t. 2, p. 248 ds
Boulan 1934, p. 98 :
Algatroz, oiseaux qui ont les aîles fort longues).