ALAMBIC, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1269-77 « appareil à distiller » (
Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, v. 6.353 : Je voi maintes foiz que tu pleures comme
alambit seur alutel).
Empr. à l'ar.
al − anbīq « chapiteau de la cornue » (attesté dep. le
xes.,
Kitāb al-asrār de ar-Rāzī, d'apr.
FEW t. 19,
s.v. anbīq), prob. par l'intermédiaire du lat. médiév. des alchimistes (
cf. xiie-
xiiies.,
Geberus, alchimiste arabo-lat.,
Summa perfectionis sive perfecti magisterii, 1, 47, p. 576 ds
Mittellat. W. s.v., 442, 21 : alembicus cum laxo naso). L'intermédiaire esp., proposé par
Dauzat 1968,
Bl.-W.5,
FEW, est à rejeter à cause de l'ancienneté du mot en fr. (l'esp.
alambique n'est attesté que dep. 1444, d'apr.
Cor.). L'ar.
anbīq est issu lui-même du gr. α
́
μ
β
ι
ξ, α
́
μ
β
ι
χ
ο
ς de même sens.