AJUTAGE, AJOUTAGE, AJ(O)UTOIR,(AJUTOIR, AJOUTOIR) subst. masc.
Étymol. ET HIST. − Technol. « tuyau court qu'on adapte à un orifice d'écoulement »; 1676
ajustage* étymol. 2; 1694
ajutage (
Ac. t. 1, p. 620 :
Ajustage. Petit tuyau de cuivre monté à vis sur une souche de mesme metal [...]
ajutage à teste d'arrosoir); 1700
ajustoir (
Dodart,
Acad. des Sc. Mém., p. 259 ds
Trév. 1752 : Si une même quantité de quelque liqueur que ce soit, poussée par la même force dans un même tuyau, se présente successivement à des issuës ou
ajustoirs de différens diamétres, elle passera beaucoup plus vite par l'
ajustoir de moindre diamétre, que par celui du plus grand). − 1771,
Trév.; 1718
ajutoir (
Ac. : Ajutoir. Il sign. la mesme chose qu'
Ajutage, mais il est un peu moins usité); 1739-40
ajoutoir (
De Brosses,
Lett. d'Italie, II, 313, Colomb. ds
DG : Tuyaux armés au bout d'
ajoutoirs de cuivre); 1752
ajoûtage, adjoûtage (Gaultier ds
Trév. 1752,
s.v. adjoûtage : Cette conduite de plomb étoit encore soudée par des
adjoûtages de pareille matière de toise en toise).
La contamination réciproque de
ajouter* et
ajuster*, très proches sémantiquement et phonétiquement (
FEW t. 5, p. 99,
s.v. juxtare), est ill. ici par les interférences de formes et de sens de ces dér. :
ajoutage et
ajoutoir, dér. de
ajouter* avec les suff.
-age* et
-oir*, ont été confondus ensemble avec
ajustage et
ajustoir, ajutage et
ajutoir, dér. de
ajuster* avec les mêmes suff.;
ajoutage a conservé plus particulièrement l'idée de « ajouter une chose à une autre ».