AISANCE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1284 « dépendance d'une maison » (
Cart. de S. Maur, A.N. LL 114, f
o48 v
ods
Gdf. Compl. : Lor molins qui touz perissoient par ce qu'il n'avoient point d'yaue a l'
aisance des mesons et de lor molins si comme elle soloit); 1557 sing. « latrines » (
A. Meuse, B 558, f
o172,
ibid. : La toicture qui est au dessus du privet et
aysance de la conciergerie); 1606 plur. «
id. » (
Nicot : Et en pluriel
Aisances se prend aussi pour un privé, d'autant qu'on y va aiser et descharger le ventre, Latrinae);
2. xiiies.
aiesance « commodité résultant de la libre disposition de quelque chose » (
Guill. de Tyr, XX, 27 ds
Gdf. Compl. : Li rois ne savoit pas bien la certeineté si li Turc estoit la ou non, mis sanz faille ilec s'estoient il logié por avoir l'
aiesance de l'eau);
ca 1459
aysance « situation de fortune qui assure le bien-être » (
J. Meschinot,
Lunettes des princes, f
o9 v
o,
ibid. : Aysance nuist aux dissolus mondains); 1606
aisance « facilité naturelle qui ne donne aucune impression d'effort » (
Nicot :
Aisance de langage, Facultas orationis).
Du lat.
adjacentia « environs », attesté dep. le I
ers. (
Pline,
Naturalis historia, 37, 137 ds
TLL, 664, 37 : adiacentia inlustrare); part. prés. neutre plur. substantivé d'
adjacere, qui devint également subst. fém. au
ves. et prit le sens de « bonne disposition » (
St Augustin,
De natura et gratia, 51,
ibid., 663, 55 : ubi ... est inseparabilis possibilitas, ei accidere non potest voluntatis infirmitas, vel potius voluntatis adiacentia et perfectionis indigentia).