AISÉ, ÉE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1170 « qui se fait sans peine » (
Livres des Rois, ms. des Cord., f
o67a ds
Gdf. : Il n'est plus
aised a estre a curt); 1272-1309 « content, satisfait » (
Joinville,
St Louis, p. 139, Michel,
ibid. : L'ame de li en va en plus
aisié cors qu'elle n'estoit devant).
Part. passé adjectivé de l'a. fr.
aisier « mettre à l'aise, fournir ce qui est nécessaire », attesté dep.
ca 1180 sous la forme
eisier (Horn ds
Gdf.), dér. de
aise*, et qui a peu à peu remplacé l'a. fr.
aaisier qui avait donné parallèlement à
aisié, aisé, l'a. fr.
aaisié attesté à la fin du
xiies. au sens de « qui a du bien, puissant » (
Chrestien de Troyes,
Perceval le Gallois, éd. Potvin, 3101 ds T.-L. : Poissans et aaisiés et rices) et au sens de « satisfait, heureux » fin
xiies.-début
xiiies. (
Jourd. de Blaivies, 65, Hofm. ds
Gdf. : Il le vit bel et molt bien aaisié). [L'a. français
heiser (
Garn.,
Vie de S. Thom.) classé par
Gdf. s.v. aisier est en réalité une mauvaise lecture pour
aeiser.]